Le 22 février 2025, la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) a dévoilé les modalités de sélection pour les Championnats du monde d’athlétisme 2025 qui se tiendront à Tokyo du 13 au 21 septembre. Ces nouvelles directives imposent des minima de qualification plus stricts, reflétant une volonté d’aligner les performances des athlètes français sur les standards internationaux les plus élevés. Cette décision a suscité de vives réactions au sein de la communauté athlétique française.
Des minima calqués sur le top 12 mondial
La FFA a choisi d’établir des minima basés sur les performances du top 12 mondial, en considérant les trois meilleurs athlètes par pays sur la période 2021-2024. Cette approche vise à sélectionner des athlètes capables de se classer parmi les 16 premiers de leur discipline lors des Mondiaux. Comme l’explique Romain Barras, directeur de la haute performance à la FFA :
« Nous avons fait le choix d’établir des minima fondés sur le top 12 mondial à 3 par pays entre 2021 et 2024. »
Cette stratégie marque une rupture avec les précédentes sélections, où les critères étaient moins exigeants. Désormais, seuls les athlètes affichant des performances proches du niveau mondial seront retenus.
Périodes de réalisation des minima
Les athlètes devront réaliser les minima requis dans des fenêtres temporelles spécifiques :
- Du 1er avril au 24 août 2025 : pour la majorité des disciplines individuelles.
- Périodes spécifiques : pour le 10 000 m, le marathon, la marche et les épreuves combinées, tenant compte des particularités de chaque discipline.
Ces délais restreints exigent une planification rigoureuse de la part des athlètes et de leurs entraîneurs, afin d’optimiser les performances au moment opportun.
Critères spécifiques pour le marathon et la marche
Pour le marathon et le 35 km marche, la FFA a instauré une double échéance de sélection :
- Première liste : publiée début mai 2025, identifiant les athlètes présélectionnés.
- Deuxième liste : en août 2025, après évaluation des performances réalisées durant la saison.
- Liste définitive : à partir du 1er septembre 2025.
Les athlètes n’ayant pas atteint les minima fixés par la FFA mais étant éligibles selon les critères de World Athletics(moins de 2h06’30” pour les hommes et moins de 2h23’30” pour les femmes en marathon) pourraient être sélectionnés sous certaines conditions.
Réactions au sein de la communauté athlétique
L’annonce de ces critères renforcés a suscité des débats parmi les athlètes et les entraîneurs français. Certains estiment que ces exigences pourraient limiter la participation d’athlètes talentueux, tandis que d’autres considèrent qu’elles encourageront une élévation du niveau de performance. Par exemple, des discussions sur des forums spécialisés soulignent que ces minima pourraient empêcher la participation de sprinteurs français aux Championnats du monde, étant donné la difficulté accrue des critères.
Objectifs à long terme de la FFA
Au-delà des Championnats du monde de Tokyo, la FFA envisage ces critères comme un levier pour préparer les athlètes aux futures compétitions internationales, notamment les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. En fixant des standards élevés, la fédération espère inciter les athlètes à repousser leurs limites et à se hisser parmi l’élite mondiale.
Conclusion
La publication des critères de sélection pour les Championnats du monde 2025 marque une étape significative dans la stratégie de la FFA visant à renforcer la compétitivité de l’athlétisme français sur la scène internationale. Si ces nouvelles exigences représentent un défi pour les athlètes, elles témoignent également d’une ambition renouvelée de la fédération de voir ses représentants briller au plus haut niveau.