17 mai 2025
Une étape déterminante sur la route des Championnats du monde
Les 10 et 11 mai 2025, l’élite mondiale de l’athlétisme s’est donnée rendez-vous à Guangzhou, en Chine, à l’occasion des Relais Mondiaux, une compétition organisée par World Athletics qui fait office de passage obligé pour se qualifier aux Championnats du monde.
Pour les équipes nationales, chaque course était une bataille stratégique : un faux départ, un témoin mal transmis, et c’est toute une saison qui peut s’envoler. Dans ce contexte, les relais français ont su répondre présent, avec plusieurs qualifications précieuses à la clé, en ligne de mire : Tokyo, septembre 2025.
Performances françaises : de la cohésion et de la promesse
4x100 m masculin : la régularité paye
L’équipe française du 4×100 m masculin, composée de Pablo Mateo, Jeff Erius, Ryan Zeze et Aymeric Priam, a assuré l’essentiel en terminant deuxième de sa série avec un chrono de 38’’31. Un temps qui leur permet non seulement de décrocher leur ticket pour Tokyo, mais aussi de rassurer quant à leur stabilité collective.
« On a su rester calmes, concentrés, et faire le boulot. Le plus important, c’est qu’on ait couru ensemble, comme à l’entraînement », déclarait Jeff Erius après la course.
4x400 m masculin : un retour dans le top niveau
Sur le tour de piste, le relais 4×400 m français — Adrien Coulibaly, Loïc Prévot, David Sombé, Jimy Soudril — a réalisé une belle course en 4e position de la finale, avec un temps de 2’58’’80. De bon augure pour un collectif souvent en reconstruction.
Cette performance leur ouvre les portes des Mondiaux et relance la dynamique du 4×400 français, longtemps dans l’ombre des grandes nations.
4x100 m féminin : une cohésion à peaufiner
La jeune équipe féminine composée de Sade McCreath, Jacqueline Madogo, Marie-Éloïse Leclair et Audrey Leduc a, elle aussi, atteint la finale, où elle a pris la 5e place avec un temps de 42’’46.
Si le podium était hors de portée, les Françaises ont su montrer une réelle cohésion, laissant entrevoir de belles perspectives à quelques mois des grands rendez-vous.
Le relais, un sport d’équipe dans un sport individuel
Les relais, souvent perçus comme des épreuves de “transition”, sont en réalité le cœur battant de l’athlétisme collectif. Ils exigent une alchimie rare : la vitesse individuelle, bien sûr, mais aussi une confiance aveugle dans ses partenaires. Une main tendue dans le vide. Un passage sans regarder.
À Guangzhou, plusieurs équipes ont vu leur course brisée pour une transmission ratée ou une faute technique. À ce jeu-là, la France a été solide, mais c’est aussi cela qui rend les relais si captivants : chaque centième compte, chaque lien compte.
Les grands moments des Relais Mondiaux 2025
Le Canada au sommet du 4x100 m mixte
Pour la première fois, un relais mixte 4×100 m était intégré au programme officiel. Et c’est le Canada qui a remporté cette course historique en 40’’30, devant la Jamaïque et la Grande-Bretagne.
Fait notable : Marie-Éloïse Leclair, également présente sur le relais féminin, faisait partie de cette équipe canadienne. Un bel exemple de polyvalence et de performance sur deux tableaux.
Les USA dominent le 4x400 m mixte
Sans grande surprise, les États-Unis ont écrasé la concurrence sur le relais mixte 4×400 m, en 3’09’’54, devant l’Australie et le Kenya. La stratégie d’alternance des genres et le choix des couloirs ont une fois de plus prouvé leur importance tactique.
L’Espagne, révélation du 4x400 féminin
Dans une course haletante, l’équipe espagnole féminine a arraché l’or en 3’24’’13, devançant les Américaines et les Sud-Africaines. Un triomphe inattendu qui redéfinit la hiérarchie mondiale sur ce relais.
Objectif Tokyo : les relais français sur la bonne voie
En se qualifiant pour les Championnats du monde 2025, les relais français ont rempli leur contrat, et même au-delà. Ces résultats viennent confirmer le bon travail effectué par les entraîneurs et les collectifs fédéraux.
Mais la qualification n’est qu’une étape. La suite du programme consistera à affiner les automatismes, renforcer les relais de secours, et surtout gagner en vitesse et en audace car à Tokyo, les places seront chères.
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